Avec Longue-vue, l’œuvre-monde créée par Marlène Mocquet, la nature a pénétré à l’intérieur du bâtiment. Une famille de hérons porte en guise de boulets des pommes blettes et dorées, symbole de captivité pour les uns, accueillants nids pour d’autres. Les hérons et autres volatiles de céramique ont envahi les corniches. Bestiaire merveilleux tout juste échappé d’une corne d’abondance ou gardiens d’un jardin d’Eden peuplé de créatures joyeuses et colorées, les neuf sculptures en céramique invitent le regard du visiteur à monter plus haut encore pour s’attarder sur la peinture dorée qui illumine l’escalier depuis son zénith.
Composée sur plusieurs panneaux de bois, dorés à la feuille de laiton par l’atelier Ulgador, l’œuvre a été conçue spécialement aux dimensions du caisson. À l’aide d’une longue-vue, les visiteurs peuvent admirer l’œuvre dans ses détails les plus infimes : Marlène Mocquet y a représenté de minuscules flamants roses et de nombreux oiseaux, perchés dans les branches d’un Salix, gravure botanique de Pierre Richer de Belleval, qui donna son nom au bâtiment. L’œuvre poursuit ainsi l’hommage rendu à l’histoire du lieu.