Les éléments de décor que l’on retrouve dans les trois salles voûtées du restaurant gastronomiques sont contemporains de l’édification de l’hôtel particulier, à la fin du XVIIe siècle. Malgré trois techniques différentes : peintures et gypseries dans l’une, architecture en trompe-l’œil dans la seconde, caissons en grisaille dans la troisième – les trois décors présentent de nombreuses similitudes dans leur structure et leur conception. Tous témoignent de la richesse des propriétaires du bâtiment, la famille de Boulhaco, à l’époque de sa construction. La restauration de ces décors a nécessité plus de 18 mois de travail pour les équipes de l’atelier de Ricou.
La salle aux gypseries ou le salon de fraîcheur
Dans la « salle aux gypseries » se trouve un décor d’une grande richesse esthétique et sémantique, probablement daté de la construction du bâtiment (1676-1678). Emblématique du lieu, il est connu de nombreux Montpelliérains. Encadré par un tore lauré majestueux et entièrement doré à la feuille d’or, il abrite plusieurs peintures de Jean de Troy, et des gypseries attribuées à Pierre Vaneau.
Décor de rinceaux
Le décroûtage de la voûte réalisé entre 2016 et 2017 par l’atelier de Ricou a révélé un décor composé de compartiments bordés de moulures peintes en grisaille, technique de peinture en trompe-l’œil qui permet d’imiter le principe du bas-relief. Les moulures renferment des rinceaux en camaïeu de bleu peuplés d’animaux et de créatures fantastiques (oiseaux, serpents, griffons…), décorés de candélabres et de visages enfantins.