Sculpteur, dessinateur, homme de théâtre, Jan Fabre est tout cela à la fois, il aime parler de lui-même comme d’un « guerrier de la beauté ».
Artiste flamand né en 1958, il suit des études à l’École des Arts Décoratifs et à l’Académie Royale des Beaux-Arts à Anvers. Il y vit et y travaille encore aujourd’hui.
Jan Fabre s’inscrit dans la vague artistique flamande d’avant-garde née dans les années 1980. C’est à cette époque qu’il entame sa carrière de chorégraphe et de metteur en scène. Ses premières œuvres se posent en manifeste contre un marché de l’art vendu à l’argent et dénoncent la « prostitution » des artistes. L’œuvre de Jan Fabre est protéiforme et placée sous le sceau de la démesure. Ses chorégraphies et ses pièces de théâtres mettent en scène les corps, la nudité et la violence, ses œuvres plastiques font souvent la part-belle à l’érotisme, ce qui lui vaut la réputation d’un artiste subversif et provocant.
Le travail de Jan Fabre bénéficie aujourd’hui d’une renommée internationale, et marque par sa grande beauté. Il y interroge avec émotion, sensibilité et humour des thèmes essentiels et universels : la métamorphose et le rapport au temps, à la mort, le lien à la nature ou encore la dichotomie entre le corps spirituel et le corps physique.
Ces dernières années, son travail a investi d’anciens lieux sacrés ou prestigieux, comme le Musée du Louvre, le Palais Royal de Bruxelles ou l’église Saint-Augustin d’Anvers. L’œuvre qu’il a réalisée pour l’Hôtel Richer de Belleval s’inscrit dans cette veine et reconstruit le lien entre art et grande histoire.
Son oeuvre à Richer de Belleval
Dans l’ancienne salle des mariages, un salon à l’italienne remarquable par ses volumes, ses décors et ses portes à vantaux Louis XV, l’artiste flamand Jan Fabre a créé <...