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Faire danser le plafond – Jim Dine
26 juin 2021 - 4 décembre 2021
À l’occasion de l’inauguration de la Fondation GGL, l’artiste américain Jim Dine présente l’exposition Faire danser le plafond.
Faire danser le plafond, le plafond en céramique réalisé par Jim Dine pour le porche d’entrée de l’hôtel, est un ensemble de 105 cœurs déclinés comme à l’infini. Il s’agit de la plus vaste réalisation publique de l’artiste en France à ce jour. Très attaché à la France, où il possède un atelier depuis près de 40 ans, Jim Dine a développé ce projet en étroite collaboration avec la Manufacture de Sèvres qui, pour l’occasion, a mis au point de nouvelles couleurs correspondant exactement aux souhaits du peintre. En dialogue avec cette commande exceptionnelle qui a mis plus de trois ans à voir le jour, l’exposition propose d’éclairer quelques-unes des obsessions de l’artiste : le motif du cœur, la répétition, la palette de couleur comme langage.
Artiste phare du Pop Art américain, Jim Dine s’est distingué, à l’instar de Jasper Johns ou Claes Oldenburg, par son détournement des objets du quotidien, l’usage de mots écrits sur la toile ou l’utilisation d’aplats de couleurs vives et décalées. Dès ses débuts, la forme du cœur apparaît dans son travail, se confondant avec celle d’une palette. Au fil du temps, s’émancipant du Pop, Jim Dine a tracé sa propre voie, où le cœur, mais aussi d’autres motifs clés comme la Vénus de Milo, la robe de chambre ou les outils, deviennent ses sujets de prédilection. Répétés, métamorphosés, débarrassés de toute intention narrative, ces sujets deviennent les bases d’un langage propre et intime. Ils agissent comme des formes d’autoportraits ou des symboles de l’acte de création.
Par la subtile confrontation d’une trentaine d’œuvres, Numa Hambursin, directeur artistique de la fondation, tisse ici des liens formels inattendus. Sculptures en bronze, relief, peintures à la limite de l’abstraction, assemblages, gravures d’une grande virtuosité technique : ce parcours rétrospectif, poétique, montre la diversité de la foisonnante production de Jim Dine des années 1970 à nos jours.